ALISSA CHABCHOUB
Alissa Chabchoub, née à Sfax en 1997. Je vis et travaille à Annecy.
Diplômée en 2021 d’un DNSEP à l’École Supérieure d’Art d’Annecy Alpes avec les félicitations du jury.
Je puise dans mes souvenirs personnels familiaux, où les femmes sont transmettrices de savoir-faire et d’histoires. Je transforme mon vécu en une matière au service de mes formes. Je me situe également en tant qu’observatrice de l’environnement européen que j’habite et du territoire nord-africain que je traverse. Mon regard se porte sur le domestique, l’objet, le genre, le corps, la transmission, la mémoire, l’héritage, la culture et le culte.
Mes observations et mes souvenirs me conduisent à expérimenter les possibles de la matière à travers la manipulation : un travail de matière, de geste, de texture et d’usage. Je pars d’un objet et je lui applique des déplacements. Un déplacement de matérialité, d’échelle, d’environnement et d’usage qui entrainent un déplacement des genres, des pratiques et des histoires.
Mes sculptures deviennent souvent des outils de performance. Elles sont à la recherche de contact physique et de manipulation hors atelier. La performance me permet de donner corps à un récit.
Je crée de mes mains, en série et en quantité. Des gestes qui se veulent témoins.
Marcher sur des œufs
Le son de la coquille
La satisfaction de détruire
Le danger / La douleur
Le reste
Fin de soirée
La bâche en plastique transparent est l'outil qui m'a suivis tout le long de la résidence. C'était une
extension de mon corps, de ma peau. Il était tissu. Il matérialisait des images iconographiques, ainsi qu'émotions personnelles.
La résidence a donné naissance à une performance qui a eu lieu à La Villa Dominique le 18 septembre 2021.