top of page

LIRE LES ÉTOILES 

Une exposition de Guillaume Baychelier
Du 19 mai au 18 juin 2018

Guillaume Baychelier explore de nombreux médias et techniques (installation, vidéo, musique, photographie, dessin) pour interroger les rapports entre le présent et l’absent, le réel et le fantasme. Son travail cherche à rendre perceptible l’entre- deux, l’indéterminé, tout ce qui nous habite mais reste à la lisière du conscient. 

Pour l’espace CREMERIE, le vidéaste plasticien a choisi de présenter son projet « Mythologies » qui a été l’objet d’une précédente exposition à la Maison Jean Cocteau (Milly-la-Forêt) en 2017. Cette nouvelle installation, complétée de plusieurs photographies et dessins, se nomme ainsi « LIRE LES ÉTOILES ». 

« Mythologies » est un bref récit des origines qui n’appartient à aucune mythologie. Aux divinités antiques grecques et romaines viennent s’associer des silhouettes et des paysages nous conduisant au Japon. Brouillant les codes, « Mythologies » est un archétype : ce récit est celui de tous les récits mythologiques. Il y est question de rites, d’invocations, du réveil de figures tutélaires. Il y est question de présages, du surgissement de forces primaires, de présences invisibles. Enfin, comme dans tout mythe, il y est question en filigrane de notre part d’ombre, des forces qui s’animent en nous. La mise en scène des personnages, les lieux présentés, la présence d’animaux totémiques, accentuent cette dimension symbolique volontairement cryptique. 

Le mince fil narratif de la vidéo repose sur l’association d’extraits de textes et de poèmes de Jean Cocteau. Les citations s’articulent et donnent l’illusion de construire un récit. Mais c’est pour leur force évocatrice que ces textes ont été assemblés. Ces fulgurances poétiques, sélectionnées à travers plusieurs oeuvres de Cocteau (Trousse contenant 12 poésies de voyage, Cherchez Apollon, Oedipe-Roi, Le Printemps), se mêlent aux images et les teintent tour à tour de mélancolie, d’amertume ou d’enchantement. 

Cette constellation de fragments écrits renforce la dimension onirique de la vidéo — qui est instaurée par des séquences dont la portée, si elle n’est jamais explicite, reste sensible. Aucun sens ne s’en dégage immédiatement, et pourtant une présence s’installe à mesure que s’écoule le flux lent des images, au rythme de la musique électronique qui l’accompagne. « Mythologies » invite à se laisser envoûter. « Mythologies » cherche à offrir, pour un court instant, une « illumination profane ». 

bottom of page