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NENETTE REPASSEUSE DE FLOU

Une exposition de Louise Collet 
Du 15 aout au 20 septembre 2020

Diplômée de l’École Boulle, de l’ENSAD (Paris) et de la Kyoto City University of Arts au Japon, Louise Collet vit et travaille à Étampes. Influencée par la littérature contemporaine et la peinture traditionnelle japonaises, elle développe un travail motivé par l’observation du réel, et notamment de la relation que l’humain entretient avec son environnement et de son rapport au quotidien. Emprunte de lenteur, sa pratique se nourrit de minutie et de concentration accrue, donnant au non-spectaculaire une place importante. 

«NÉNETTE, REPASSEUSE DE FLOU»»est le portrait d’une femme. Cet ensemble de dessins laisse entrevoir, avec pudeur, la repasseuse au travail. Selon leur propre langage, ce sont ses mains, mises à l’ouvrage, qui guident notre regard. Par le hors-champ, le flou s’installe dans les images. Ni le contexte temporel, ni le contexte spatial n’offrent un éclairage complet sur la nature des attitudes, des outils ou des gestes évoqués — des gestes qui semblent s’évanouir et dont la fragilité suggère l’imminence de leur disparition. Louise Collet a choisi de travailler avec ce pressentiment : « il y avait urgence à consolider quelques instants, avant qu’ils ne s’échappent furtivement ». 

L’installation de ces dessins s’accompagne de son. Les phonographies proposées par Marc Pichelin empruntent une voie parallèle. D’une part, les paroles échangées et les sons discrets du travail nous sont donnés à écouter de manière fragmentaire. D’autre part, ces phonographies témoignent de la relation que Louise Collet a établie avec Nénette. Le son n’explique rien du travail de la repasseuse. Il la fait entendre, il la rend présente. Il souligne la connivence et l’intimité qui se créent par le tintement timide des instruments, par le froissement des tissus ou par des paroles succinctes qui tentent de transmettre un savoir-faire. 

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