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LOVE ME TENDER

Une exposition de Rodolphe Cintorino
Du 13 avril au 8 mai 2017

La chanson emblématique d’Elvis Presley est une supplique à l’être aimé : « Aime-moi tendrement / Ne me laisse jamais partir / Aime-moi vraiment ». L’affection promise en retour comme une récompense, la posture approchant la soumission et la souffrance que l’on perçoit chez l’individu en quête d’amour sont autant de symptômes révélant la complexité d’un sentiment ambivalent.

Avec LOVE ME TENDER, Rodolphe Cintorino travaille l’Amour comme une matière. Il explore les multiples facettes et frontières de ce terme qui invoque communément l’attachement à l’Autre, et qui pourtant ne traduit que trop partiellement un vaste ensemble de concepts socio-culturels parfois contradictoires : amitié, altruisme, humanisme, mais aussi fantasme, sexualité, possessivité, et même répulsion, misanthropie.

Aimer aimer, tout comme aimer détester.

Les œuvres conçues par Rodolphe Cintorino, de par leurs titres et formes plastiques, évoquent avec force ce besoin viscéral d’aimer et d’être aimé. Dessins, sculptures, installations et performance se côtoient pour illustrer une introspection dans le désir qui n’épargne rien à l'Amour, ni à la violence qui l’accompagne.

Formé à l’Université d’Aix en Provence, Rodolphe Cintorino est un artiste protéiforme. Installations, objets, performances, photographies, vidéos, commissariat d’exposition... Depuis plus de 15 ans, l’ensemble de ces pratiques sert un propos aux entrées multiples.

Dans son travail, Rodolphe Cintorino cherche à créer un univers sensible et déroutant dans lequel cultures, symboles et valeurs se mélangent pour enfin révéler des connexions là où il ne devrait pas y en avoir. Toujours avec des ingrédients tels que l'humour noir et la gravité, l'attraction et le rejet, il crée des objets modifiés et déconstruits qui viennent provoquer nos savoirs, nos certitudes.

Ce qui l’amuse avant tout, au travers d'oeuvres provocatrices et de performances engagées, c'est d’approcher une forme de tension qu’il nomme « frontière », sorte de limite entre le réel concret et celui des doctrines, des religions et des environnements socioculturels. La matière des objets et les situations performatives entrent ici en friction avec l’histoire et la linguis- tique, et tendent ainsi à mettre en lumière la complexité de nos origines.

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